Ce guide détaille également les caractéristiques idéales de l’emplacement, sous forme de cahier des charges : taille, surface, accessibilité, environnement, etc. Ensuite, il indique les process à appliquer pour trouver le local : qui contacter, quels réseaux, les partenaires du réseau sur ce sujet, les différentes offres et des conseils pratiques de recherche.
La partie suivante concerne l’évaluation du local : grille d’évaluation, conseils méthodologiques pour en évaluer la qualité et liste d’éventuels partenaires de l’enseigne pour la réalisation d’études d’implantation. Enfin, la dernière partie donne des orientations pour négocier au mieux avec les propriétaires et bailleurs, afin que le candidat soit le plus affûté possible dans ses discussions concernant les conditions de prise du local.
Lorsque l’emplacement est stratégique à la réussite du concept, le franchiseur peut annexer au guide une présentation de l’enseigne à destination du bailleur. Cette présentation délivre des informations précieuses sur le réseau, les caractéristiques du concept et l’accompagnement au franchisé. Un tel document peut se révéler déterminant pour l’obtention d’emplacements particulièrement convoités.
Le guide du financement est à géométrie variable en fonction du concept : son périmètre varie selon les sommes mobilisées. À l’instar du guide de l’emplacement, le guide du financement rappelle des fondamentaux de la sécurité juridique du franchiseur :
De nombreuses décisions de jurisprudence s’appuient sur les prévisionnels financiers élaborés pendant la phase de construction du projet. Le risque principal est de voir la responsabilité du franchiseur remise en cause en cas de non-réalisation du prévisionnel financier. Au vu de ce risque, il est préférable pour le franchiseur d’opter pour la transparence en remettant à son franchisé l’ensemble des bilans dont il dispose, sur chaque emplacement qui exploite son concept.
En fonction du concept, le guide du financement aborde plusieurs points clés :
Dans cette étape cruciale du projet, le franchiseur doit se montrer vigilant à bien respecter l’indépendance du franchisé, qui conçoit un projet à son échelle, élaboré selon sa propre vision de son entreprise. À titre d’exemple, le prévisionnel prend en compte son propre temps de travail, selon qu’il souhaite recruter pour se faire aider ou assumer une part conséquente des heures de travail requises lors de la mise en œuvre du concept. De même, c’est lui qui choisit son niveau d’apport financier et les arbitrages de gestion en fonction de ses propres objectifs patrimoniaux.
Cette étape est l’occasion pour le franchiseur d’adopter la posture qui sera la sienne pendant toute l’exécution du contrat : celle d’un partenaire respectueux de l’indépendance du franchisé et de l’environnement contractuel de la franchise, dont l’assistance bienveillante n’a d’autres but que la réussite commune.
Lorsque le contrat définitif est formalisé – c’est-à-dire au déblocage des fonds prévus par le contrat suite à l’accord de la banque pour le financement -, le franchisé rentre dans la phase de rétroplanning d’ouverture. Les trois temps forts sont les travaux d’aménagement du local, la formation et le recrutement. Le franchiseur, toujours dans une logique d’assistance, remet quatre guides à son franchisé en les adaptant à son concept :
Rédigés dans un esprit d’assistance au franchisé, ces guides constituent une partie du manuel opératoire du franchisé.
Le devoir du franchiseur est d’assister le franchisé dans la réussite de l’exploitation du concept qu’il met à sa disposition, mais aussi dans sa prise d’autonomie. Lorsque ce dernier ne dispose pas d’une expérience préalable de chef d’entreprise ou d’indépendant, il est indispensable de lui transmettre les codes et de lui communiquer l’âme même de son nouveau métier : le sens des responsabilités.
Il arrive fréquemment que le franchisé débutant considère le franchiseur comme son employeur. De la même manière, le franchiseur, dans son souci de bien faire et souvent par ignorance, cherche à aider au mieux le franchisé, franchissant parfois la ligne de son autonomisation : validation du prévisionnel financier, choix du local, sélection des salariés, etc.
Le défi du franchiseur est de parvenir à établir un périmètre clair d’autonomie du franchisé (écrit noir sur blanc dans le process du manuel opératoire du franchisé et dans les différents guides qu’il remet au franchisé) afin que le modèle porte ses fruits. Un franchisé autonome est toujours plus rentable pour l’enseigne : acteur de sa propre réussite, il obtient de meilleurs résultats sur le terrain. Pour le bénéfice de tous.
Rejoindre une franchise relève d’un acte fort. Le franchisé remet toute sa confiance au développeur de réseau pour lui assurer un avenir professionnel radieux sur les cinq années à venir. Aussi est-il important de prendre ce niveau affectif en considération pour fluidifier l’expérience du franchisé qui a de très fortes attentes vis-à-vis de l’enseigne. Concrètement, son dossier doit être transmis dans les services qui s’occupent du rétroplanning d’ouverture en organisant une réunion dédiée où sont conjointement présents le développeur, la personne qui s’occupe du planning et le candidat à la franchise.
Privilégié, ce moment assure une assistante au franchisé pendant la période de préouverture, que ce soit aux côtés d’un chargé de projet que d’un animateur réseau. Durant cette passation, le développeur indique au franchisé qu’il peut le joindre à tout moment. Prendre soin d’organiser ce passage de main est un excellent moyen d’honorer la confiance que le franchisé porte au développeur de réseau.
Le développeur, le formateur, l’animateur ne sont pas au service d’un franchisé mais d’un réseau composé de franchisés, Ils contribuent à la réussite de toutes les entreprises composant ce réseau et réalisent dans leur rôle respectif, un ensemble d’actions permettant de bien fonctionner et d’assurer la croissance économique de l’enseigne. Nous parlons donc souvent « d’assistance » et non de co-construction, le franchiseur ne doit pas se soustraire au franchisé, mais lui permettre de réaliser par lui-même et devenir ainsi autonome dans l’exploitation du concept. Le rôle de l’enseigne sera par la suite de veiller à la bonne application du concept par le franchisé, de lui apporter conseil en cas de difficultés et de l’accompagner dans la mise en œuvre de ses conseils.